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FASCIA

 

Nous entendons souvent parler de globalité du corps, de système holistique. Notre système médical ayant saucissonné le corps en tranche en passant de la peau (pour les dermatos), à l’oreille (pour les ORL) en passant par le ventre (pour les gastros), cette entité unique paraît des plus farfelus. Et pourtant… il suffit de se pencher sur l’histologie, la base même de la médecine, pour se rendre compte qu’en effet, les différentes structures tissulaires que l’on appelle dure-mère, aponévroses, diaphragme, ligaments, péritoine sont du tissu conjonctif et malgré leurs différences et leurs différenciations, proviennent du même tissu embryologique : ce sont les fascias.

Cet ensemble d’éléments fibreux et viscoélastiques paraît comme une toile d’araignée englobant tous les muscles, os, organes, système vasculaire et nerveux, bref le corps entier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                   D'après Thomas W. MYERS

 

Nous reconnaissons d’ailleurs très bien ici le corps dépourvu d’os, de muscles et d’organes uniquement constitué de fascias.

 

Souvent considéré comme une simple membrane fibro-élastique qui enveloppe toutes les structures du corps, nous savons maintenant que les fascias sont l’organe sensoriel le plus important pour la proprioception et la coordination, luttent contre la gravité, véhiculent les différentes forces mécaniques et veillent à ce que les muscles et organes glissent les uns contre les autres.

Depuis des siècles les ostéopathes, thérapeutes manuels (selon les techniques de rolfing, points triggers, techniques de Jones ou autres), et les acupuncteurs utilisent le fascia pour lutter et prévenir des douleurs aigues et chroniques.

Les fondements scientifiques sont par contre très récents. Les tensions faciales du tissu conjonctif des muscles peuvent maintenant se mesurer. Nous savons que les fascias sont six fois plus innervés que les muscles par exemple : ils sont bien le siège des douleurs et donc du traitement à proposer !

Le réseau facial  est beaucoup plus mobile et souple chez le sujet sain. Le premier des traitements sera donc de bouger : le mouvement c’est la vie comme dirait Berthoz !

Les fascias peuvent être le lien d’une coordination trasnsdisciplinaire entre les naturopathes, kiné ou physiothérapeutes, les acupuncteurs, thérapeutes manuels, préparateurs physiques mais aussi neurologues et chirurgiens. Pour en savoir plus, regardez attentivement cette vidéo.

 

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